Research | Open Access | Volume 8 (Suppl 11): Article 1 | Published: 11 Jun 2025
Akawulu N’djao1,&, Séwa Kokou2, Wemboo Halatoko3, Peleke Mawaba Hilim4, Binamlé Bagna5, Logte Sanwogou6, Atèhèzi Adom7, Yendouban Douti7, Napo guitcha Betèbe Dare8, Lawouratou Okotan8, Makilioubè Tchandana8, Abram Amétépé Agossou9, Rebecca Meye Kinde10, Didier Koumavi Ekouevi7
1Direction régionale de la santé Centrale,Sokodé, Togo, 2Direction Préfectorale de la Santé de Kloto, Plateaux, Togo, 3Institut Nationale d’Hygiène,Lomé, Togo, 4Direction Préfectorale de la Santé de Tone, Togo, 5Institut Togolais de Recherche Agronomique, Lomé, Togo, 6Direction Préfectorale de la Santé d’Est-Mono, Plateaux, Togo, 7Centre de Formation et de recherche en Santé Publique de Lomé, Togo, 8Division Santé Maternelle et Infantile et de la Planification Familiale, Lomé, Togo, 9Direction de la Mère et de l’Enfant, Lomé, Togo, 10African Field Epidemiology Network, Lomé, Togo
&Corresponding author: Akawulu N’djao, Direction régionale de la santé Centrale SOKODE, TOGO: Email: jackak310@yahoo.fr
Received: 26 Dec 2024, Accepted: 04 Jun 2025, Published: 11 Jun 2025
Domain: Family Planning, Sexual and Reproductive Health
Keywords: Facteurs associés, abandon, contraception de longue durée, Kloto, Togo
©Akawulu N’djao et al Journal of Interventional Epidemiology and Public Health (ISSN: 2664-2824). This is an Open Access article distributed under the terms of the Creative Commons Attribution International 4.0 License (https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/), which permits unrestricted use, distribution, and reproduction in any medium, provided the original work is properly cited.
Cite this article: Akawulu N’djao et al Facteurs associés à l’abandon des méthodes contraceptives de longue durée d’action chez les femmes utilisatrices dans le district sanitaire de Kloto au Togo entre 2018 et 2023. Journal of Interventional Epidemiology and Public Health. 2025;8(Suppl 11):1. https://doi.org/10.37432/JIEPH-D-24-02067
Introduction: La planification familiale réduit des décès maternels dans les pays pauvres mais l’abandon en constitue un frein. L’objectif principal était d’identifier les facteurs associés à l’abandon des méthodes contraceptives de longue durée d’action dans le district de Kloto.
Méthodes: Il s’est agi d’une étude transversale à visée analytique en utilisant une base de données secondaires obtenue à partir des cartes et des registres PF de 2018 à 2023 du district de Kloto. Toute femme ayant fait le retrait de sa méthode contraceptive à moins de 24 mois après insertion était considérée comme un abandon. Nous avons fait une analyse descriptive puis procédé une régression logistique univariée et multivariée. Nous avons les Rapports de prévalence et le seuil α <0,05.
Résultats : Au total 1368 utilisatrices ont été incluses dans l’étude. La médiane d’âge était de 26 ans (IIQ 21 à 32). L’abandon global était de 31,48% et a évolué de 68,35% en 2018 à 16,99% en 2023. Les facteurs associés à l’abandon était le niveau d’instruction bas (RP ajusté de 1,5 ; p-value 0,0004) ; la résidence urbaine (RPa de 1,6 ; p-value 0,002) ; l’adoption des implants (RPa de 1,5 ; p-value 0,040) ; l’adoption de la méthode lors JPO (RPa de 2,3 ; p-value <0,001) ; le choix d’une méthode à durée d’action supérieure au souhait des femmes (RPa de 2,4 ; p-value < 0,001) et le désir d’enfants supplémentaires (RPa de 1,3 ; p-value 0,049).
Conclusion: Un bon counseling pour adoption de méthodes contraceptives selon les besoins des femmes utilisatrices non instruites et résident en milieu urbain pourrait réduire les abandons.
English Abstract
Introduction: Family planning reduces maternal deaths in poor countries, but discontinuation is a barrier. The main objective was to identify the factors associated with discontinuation of long-acting contraceptive methods in the Kloto district.
Methods: This was a cross-sectional analytical study using a secondary database obtained from FP cards and registers from 2018 to 2023 in the Kloto district. Any woman who discontinued her contraceptive method within 24 months of insertion was considered to have discontinued. We performed a descriptive analysis followed by univariate and multivariate logistic regression. We used prevalence ratios and a threshold of α <0.05.
Results: A total of 1,368 users were included in the study. The median age was 26 years (IIQ 21 to 32). The overall discontinuation rate was 31.48% and changed from 68.35% in 2018 to 16.99% in 2023. Factors associated with discontinuation were low educational level (adjusted OR of 1.5; p-value 0.0004); urban residence (OR of 1.6; p-value 0.002); adoption of implants (OR of 1.5; p-value 0.040); adoption of the method during the open day (OR of 2.3; p-value <0.001); choice of a method with a longer duration of action than desired by the women (OR of 2.4; p-value < 0.001); and desire for additional children (OR of 1.3; p-value 0.049).
Conclusion: Good counselling on the adoption of contraceptive methods according to the needs of uneducated female users living in urban areas could reduce dropouts.
Keywords: Associated factors, dropout, long-acting contraception, Kloto, Togo
La planification familiale, ou le planning familial, est l’ensemble des moyens artificiels qui concourent au contrôle délibéré des naissances, dans le but de permettre aux familles de choisir quand avoir un enfant. Le planning familial qui a été préconisé depuis le début du 19ème siècle est une intervention à haut impact qui peut aider à éviter 32 % des décès maternels et près de 10 % des décès néonataux dans les pays à faible revenu si au moins 60% des femmes en âge de procréer sont sous contraception [1,2]. En 2021 dans le monde, 164 millions de femmes souhaitaient éviter une grossesse mais n’utilisaient aucune méthode contraceptive. Les méthodes modernes et traditionnelles de contraception ont été utilisées respectivement par 874 millions et 92 millions de femmes[3].
Le Family Planning 2020 (FP2020) et Population Council suite à une analyse des enquêtes démographiques et de santé révèlent que 38% de femmes qui ont recours aux méthodes contraceptives modernes ont abandonné pendant la première année de mise sous contraception avec pour raison principale les effets secondaires des méthodes contraceptives[4]. L’abandon est défini comme le fait de commencer à utiliser une méthode contraceptive puis de l’arrêter quel que soit la raison malgré que le risque de grossesse non désirée n’est pas levé [4]. Un programme a été mis en place visant l’amélioration l’environnement de l’offre de service, un renforcement des capacités des prestataires de services, la disponibilité des produits contraceptifs et l’amélioration du suivi des femmes sous contraception moderne[4–7]. Un meilleur environnement facilite une offre de service de qualité avec la satisfaction des femmes[8,9].
Les proportions d’abandon des méthodes contraceptives modernes sont plus élevés en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est où les besoins non satisfaits sont les plus élevés tandis que les prévalences contraceptives sont les plus basses[10]. Plusieurs études ont montré que l’abandon contribuaient de manière substantielle aux grossesses non désirées et aux avortements provoqués [10,11]. Par ailleurs d’autres travaux ont permis de trouver que la survenue des effets secondaires des méthodes contraceptives, le désir de maternité, le milieu de résidence, le niveau d’instruction bas, la religion étaient associés à l’abandon de méthodes contraceptives [6,7,9,12–14].
Au Togo, la recherche sur le planning familial a été relativement bien documentée ces dernières années [15,16]. Dans le contexte du Togo, les femmes dont les maris sont favorables à la contraception utilisent plus les méthodes contraceptives modernes que les femmes célibataires ou les femmes en union libre. Les femmes restent fortement influencées par l’époux et l’environnement social en général [15]. Les efforts du gouvernement et des différents partenaires ont souvent porté sur une amélioration de la prévalence contraceptive (PC) qui est estimée à 24% et sur une réduction des besoins non satisfaits estimés 34% en 2021 [17]. L’estimation 2023 du Track 20 pour Togo donnait une amélioration de la prévalence contraceptive moderne (PCm) chez toutes les femmes de 23,2% et les besoins non satisfaits chez toutes les femmes à 24,1% ; la PCm chez femmes mariées était de 26% et les besoins non satisfaits chez les femmes mariées à 31,7% [18]. Une étude menée dans la clinique ATBEF au Togo en 2018 a trouvé comme raison d’abandon le désir d’une nouvelle grossesse, l’aménorrhée, niveau d’instruction élevée et l’opposition du conjoint [16].
Dans le district de Kloto, l’amélioration de la qualité de l’offre des soins de planning familial a été palpable ces dernières années avec les efforts de facilitation de l’accès des femmes aux méthodes contraceptives modernes apportés par les différents projets. Parmi ces projets, nous pouvons citer entre autres l’initiative INSPiRE issu du partenariat de Ouagadougou dont Kloto est le district pilote du Togo et le projet Amplify PF de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) entre 2021 et 2023.
Très peu de travaux ont été faits au Togo sur les facteurs associés à l’abandon des méthodes contraceptives modernes. Des efforts ont été consentis par les partenaires de Ministère en charge de la Santé qui se sont fixés comme objectif d´améliorer la prévalence contraceptive moderne et de baisser les besoins non-satisfaits encore élevés. Malgré cela, force est de constater que de nombreuses utilisatrices abandonnent les méthodes contraceptives qu’elles ont choisies. L’objectif principal était d’identifier les facteurs associés à l’abandon des méthodes contraceptives de longue durée d’action chez les utilisatrices du planning familial dans le district de Kloto au Togo entre 2018 et 2023.
Cadre d’étude
Le district sanitaire de Kloto a servi de cadre d’étude. Il est l’un des 12 districts de la région des Plateaux, qui est région la plus étendue du Togo. Le district de Kloto avait en 2022 une population de 145 986 habitants à partir de laquelle l’estimation de 2023 donnait une population de 149 344 habitants dont 37 336 femmes en âge de procréer avec une superficie de 502 Km² [19]. Entre 2020 et 2022 il y a une baisse couple année protection dans la région des Plateaux allant de 81 707 en 2020 à 80 782 en 2021 puis 64 949 en 2022 [20].
En 2023, le district comptait 45 Formations Sanitaires (FS) dont 29 (64,44%) offrant des méthodes de PF. Les registres de consultation et les cartes de PF sont tenus et remplis dans ces formations sanitaires. Les rapports physiques sont produits à chaque fin de mois et convoyés au niveau district. Les rapports sont également saisis dans le District Health Information Software (DHIS) 2 qui est une plateforme intégrée unique de gestion des données de Système National d’Information Sanitaire.
Les services de PF sont intégrés aux maternités et sont disponibles à tout moment. L’accès à ces méthodes est payant en dehors des journées spéciales de gratuité (journées portes ouvertes, stratégies mobiles) souvent organisées par le projet Amplify PF de l’USAID. Les discussions autour et la proposition des méthodes contraceptives modernes sont systématiques à tous les points de contact avec le couple mère-enfant depuis le début de la grossesse jusqu’à la fin du programme élargi de vaccination chez l’enfant. Cette initiative d’intégration des soins est mise en œuvre dans le district depuis 2020 par le projet iNSPIRE. Ces deux projets ont permis une amélioration considérable de l’offre des soins en PF par le renforcement de capacité des prestataires, l’équipement des formations sanitaires et une supervision régulière des services offerts à la population.
Les rapports des interventions de PF sont faits par les formations sanitaires sur les supports physiques mensuellement et acheminés au district puis à la région.
Les intrants de PF proviennent de la Division Santé Maternelle et Infantile et de la Planification Familiale (DSMIPF) qui les dote aux districts en passant par la région sanitaire. Chaque formation sanitaire vient alors acheter les produits au district, qu’ils cèdent à leur tour aux clientes. Ce circuit est payant pour la cliente. Pour les interventions de gratuité, la DSMIPF dote directement les districts à travers les différents projets qui interviennent dans les districts.
Type et période d’étude
Il s´est agi d´une étude transversale à visée analytique portant sur les données des utilisatrices de la PF de longue durée d’action de janvier 2018 à décembre 2023. Cette étude a été menée en janvier 2024.
Population d’étude
Les femmes en âge de procréer ayant bénéficié d’une méthode contraceptive dans une des formations sanitaires du district de Kloto. Nous avons inclus les femmes en âge de procréer ayant bénéficié pour la d’une méthode contraceptive de longue durée d’action dans une des formations sanitaires du district de Kloto entre janvier 2018 et décembre 2023. Nous avons considéré comme abandon toute femme ayant fait le retrait de la méthode contraceptive de longue durée à moins deux ans après l’adoption.
Nous avons exclu les femmes ayant bénéficié d’une méthode contraceptive de longue durée d’action dans une des formations sanitaires du district de Kloto dont les dossiers comportent moins de 90% des variables à collecter. Il s’est agi d’un échantillonnage exhaustif.
Sources de données
Nous avons utilisé comme source de données, les registres de consultation PF et les cartes PF des formations sanitaires qui offrent les services PF. Ces documents sont utilisés lors de counseling et après l’offre de la méthode contraceptive choisie par la femme. Les items dans les deux sources de données ne sont exhaustivement renseignés ce qui a conduit à l’exclusion de certaines femmes de la base des données.
Collecte des données
Nous avons fait une revue des registres de consultation en PF et les cartes PF. Nous avons collecté les données en utilisant une fiche de dépouillement.
Variables d’étude
Nous avons collecté les données suivantes : l’année d’adoption de la méthode contraceptive, le milieu de résidence, la formation sanitaire ayant offert le service, les circonstances d’adoption de la méthode contraceptive moderne, la religion, l’âge des utilisatrices, la gestité, la parité, le nombre d’enfants désirés par les femmes, le niveau d’instruction, la méthode de longue durée d’action choisie (Implants ou DIU) et l’existence de l’abandon.
La variable dépendante était l’abandon des méthodes contraceptives de longue durée d’action. Les variables indépendantes étaient l’âge, la gestité, la parité, le milieu de résidence urbain ou rural, la religion, la profession, le niveau d’instruction, la méthode contraceptive de longue durée d’action choisie, les circonstances de mise sous contraception en routine ou lors des JPO, le désir d’enfants supplémentaires, la conformité du choix de la méthode avec la durée de protection souhaitée (la durée d’action de méthodes contraceptives choisies dépassent la durée de protection souhaitée par la femme acceptrice).
Traitement des données et analyses statistiques
Le logiciel Excel a servi à faire le traitement de la base de données. Nous avons validé les données à l’aide de la base physique dans les formations sanitaires et avons corrigé les données aberrantes. Les doublons ont été supprimés. Nous avons fait un recodage de certaines variables et créé de nouvelles variables.
Le logiciel SAS 9.4 a été utilisé pour les analyses statistiques. Pour les variables quantitatives, les médianes avec les intervalles interquartiles ont été calculées. Les proportions ont été calculée pour les variables qualitatives. Pour mesurer l’association entre les facteurs étudiés et l’abandon, nous avons eu recours à régression logistique univariée. Les variables ayant une p-value inférieur à 0,2 ont été incluses pour une régression logistique multivariée. Nous avons calculé les rapports de prévalence (Rp). Le facteur était significativement associé lorsque l’intervalle de confiance à 95% du Rp ne contenait pas 1 et une p-value inférieur à 0,05.
Considérations éthiques
Le protocole d’étude a été validé par la coordination de Field Epidemiology Training Program Intermediate (FETP-I). L’autorisation de la Direction Régionale de la Santé des Plateaux a été obtenue le 17 janvier 2024. La collecte a été organisée avec l’implication des responsables de formations sanitaires du district de Kloto. Les dispositions nécessaires ont été prises pour protéger les données touchant à la confidentialité des clients et des cliniciens par l’anonymat. La base est sécurisée.
Au total, sur la période objet de l’étude, 1472 femmes ont adopté les méthodes contraceptives de longue durée d’action dont 104 femmes exclues pour insuffisances de données. Notre analyse est basée sur 1368 femmes ayant adopté une méthode contraceptive de longue durée d’action entre 2018 et 2023 dans le district de Kloto. Il a été enregistré 430 abandons soit une proportion de 31,43%.
Abandon des méthodes contraceptive de longue durée selon le temps
Entre 2018 et 2021, il est noté une augmentation significative du nombre de femmes acceptrices de méthodes contraceptives de longue durée d’action et une baisse de l’abandon de 2018 à 2023 (Figure 1). Le taux d’abandon a régressé globalement en passant de 68,35 % en 2018 à 16,99% en 2023 (Tableau 1).
Caractéristiques sociodémographiques et cliniques
L’âge médian des femmes utilisatrices de méthodes contraceptives de longue durée était de 26 ans avec un intervalle interquartile (IIQ) de 21 à 32 ans. La médiane de la gestité et la parité est respectivement de 3 et 2 avec un IIQ de 1 à 4. La durée médiane de protection souhaitée était de 5 ans avec un IIQ de 3 à 5 ans.
Les femmes utilisatrices résidant dans la commune Kloto 1 ont plus abandonné dans une proportion de 38,39 %. Les femmes non scolarisées ont le plus abandonné dans une proportion de 37,90%. Par ailleurs, 47,87 % de femmes pratiquant la religion musulmane avaient abandonné ; de même on notait un abandon de 32,83 % de femmes célibataires. Les nullipares et paucipares avaient un taux d’abandon de 32,59%. Le taux d’abandon était de 34,94 % chez les femmes ayant un désir de maternité supplémentaire, 31,50% chez celles ayant choisi des implants et 46,67 % chez celles ayant choisi une méthode à durée est supérieure à la durée de protection souhaitée (Tableau 1). Les femmes qui ont été enrôlés lors des journées portes ouvertes ont abandonné dans une proportion de 44,06 %. (Tableau 1)
Facteurs associés à l’abandon des méthodes contraceptives de longue durée
Les facteurs sociodémographiques associés à l’abandon étaient la résidence en milieu urbain et le niveau d’instruction inférieure au secondaire avec un rapport de prévalence ajusté (RPa) respectif de 1,6 IC à 95% [1,27-2,17], une p-value de 0,002 et de 1,5 IC à 95% [1,21-2,00], une p-value de 0,0004. (Tableau 2)
Les facteurs cliniques associés étaient l’adoption de la méthode lors des journées portes ouvertes par rapport à celle qui avaient bénéficié du service en routine (RPa de 2,3 IC 95% [1,72-3,09]), une p-value de <0,001 ; le choix d’une méthode dont la durée de protection est supérieure à la durée de la protection souhaitée (RPa de 2,4 IC 95% [1,71-3,48]), une p-value de < 0,001 ; le choix des implants par rapport au DIU (RPa de 1,5 IC à 95% [1,02-2,42]), une p-value de 0,040 ; le désir de maternité supplémentaire (RPa de 1,3 IC 95% [1,00-1,68]) une p-value de 0,049. (Tableau 2)
L’objectif de ce travail était d’étudier les facteurs associés à l’abandon des méthodes contraceptives de longue durée d’action. Le tiers des femmes utilisatrices des méthodes contraceptives de longue durée ont abandonné au cours de la période d’étude. Une baisse progressive du taux d’abandon de 2018 à 2023 a été constaté et pourrait s’expliquer par une meilleure qualité des prestations de service dans les formations sanitaires. En effet, la DSMIPF avec l’appui de ses partenaires a renforcé les capacités de 25 sage-femmes d’Etat et accoucheuses auxiliaires d’Etat en technologie contraceptive moderne, la réalisation de la planification familiale du post-partum, la gestion des stocks de médicaments y compris les produits contraceptifs, le counseling en planification familiale et la réalisation des dialogues communautaires. Le renforcement du counseling, le respect du rendez de suivi post insertion, la prise en charge efficiente des effets secondaires et l’approbation des maris sont des facteurs qui doivent aider à diminuer l’incidence de l’abandon dans notre contexte. D’autres études en Afrique ont trouvé des résultats similaires à 24 mois de la mise sous contraception avec une variation allant de 32,2% à 37,9% [5,13,16,21]. Letose et al en Ethiopie en 2022 ont trouvé un taux d’abandon plus élevée mais à 12 mois de la mise sous contraception [6]. Ababe et al en 2019 et Sisay et al en 2022 en avaient trouvé un taux d’abandon respectif de 56,6% et 60,7%[7,9].
Dans notre étude, la résidence en milieu urbain est significativement associée à l’abandon ce qui s’expliquerait par le fait de la facilité d’avoir accès à un prestataire qualifié pour le retrait de la méthode contraceptive, une forte imprégnation des infodémies due à l’accès facile à la connexion internet et donc aux réseaux sociaux. Mihretie et al en Ethiopie a trouvé un résultat similaire[8]. Weldemariam et al avaient trouvé que le fait de résider dans un milieu défavorisé était protecteur de l’abandon des méthodes contraceptives modernes[22]. Mekonnen et al en Ethiopie avaient trouvé que la résidence en milieu rural était associée à l’abandon[13].
Le niveau d’instruction inférieure au secondaire était associé à la l’abandon des méthodes contraceptives de longue durée. Les femmes avec un niveau d’instruction bas sont fortement influençable par les infodémies, les rumeurs et leur capacité à se faire leur propre opinion est relativement limitée. Mekonnen et al ont trouvé que les femmes sans instruction formelle sont plus sujet à l’abandon des méthodes contraceptives modernes[13]. Abebe et al en Ethiopie, Marsita et al ont trouvé une association entre l’abandon et le niveau d’instruction de primaire[7,23]. Kupoluyi et al au Nigéria ont trouvé un résultat inverse[24].
Le choix des implants et le fait que la méthode choisie dépasse la durée de protection souhaitée sont associé à l’abandon. La facilité de l’insertion et du retrait des implants pourrait expliquer le choix porté sur eux en priorité et en même temps le plus fort taux d’abandon. Mehzabin et al ont trouvé une proportion plus élevée d’abandon parmi les femmes sous Implants que celle sous DIU[25]. D’autres études ont trouvé que le DIU était associé à l’abandon mais leur étude portaient sur l’abandon de toutes les méthodes modernes[12,26].
Par ailleurs, notre étude montrait que le fait d’avoir adopté la méthode de longue durée lors des journées portes ouvertes était associé à l’abandon. Cette situation pourrait s’expliquer par le fait qu’avec les JPO c’est uniquement la barrière financière qui est levée. D’autres influences, surtout celles socioculturelles (refus de l’époux, rumeurs, tabous…) vont toujours demeurer conduisant ultérieurement à l’abandon.
En outre le désir de maternité supplémentaire était également associé à l’abandon. Les femmes qui n’avaient pas encore atteint le nombre d’enfants souhaités et surtout qui n’avaient pas encore l’enfant d’un sexe de leur préférence étaient amenées soit à ne pas choisir des méthodes de longue durée soit à l’abandon des méthodes contraceptives de longue durée. D’autres études avaient trouvées un résultat similaire[5–7,12,14,16,23,26]. Les actions visant à mettre le désir de la femme au centre de la prestation du service de planification contribueraient à diminuer l’abandon.
Les principales limites étaient liées à celle de l’utilisation des données secondaires qui n’a pas permis d’analyser certaines variables d’intérêt, et l’existence des données manquantes. Les femmes acceptrices de l’année 2023 n’ont pas atteint le recul des deux ans, ce qui peut minimiser la fréquence des abandons au sein de cette cohorte.
Cette étude nous a permis de noter que le tiers des femmes utilisatrices de méthode contraceptive de longue durée ont abandonné. Les facteurs associés à l’abandon était le niveau d’instruction inférieure au secondaire, la résidence en milieu urbain, l’adoption des implants lors des JPO, le choix d’une méthode dont la durée d’action supérieure à la durée de protection souhaitée et le désir d’enfants supplémentaires. L’abandon des méthodes contraceptives de longue durée bien qu’en nette régression dans le district de Kloto au Togo entre 2018 et 2023 reste toujours élevé. La résidence en milieu urbain et le niveau scolaire bas facilite l’abandon du fait de la forte imprégnation des rumeurs et la permissivité à la pression de l’environnement social. Un counseling de qualité permettrait un choix judicieux et éclairé des femmes selon leur besoin. Il y a nécessité de faire une étude prospective qui va nous permettra d’évaluer en temps réel le risque d’abandon en prenant en compte les compétences du prestataire ayant offert le service, le cadre de l’offre de service, l’environnement social des femmes utilisatrices des méthodes de longue durée et les raisons d’un éventuel abandon. Une étude prospective sur l’ensemble de la région permettrait de bien estimer le risque d’abandon dans le contexte actuel.
What is already known about the topic
What this study adds
La résidence en milieu urbain, l’adoption de méthode contraceptive en circonstance de campagne et le désir d’enfant supplémentaire expliquerait l’abandon des méthodes contraceptives de longue durée d’action.
Les auteurs tiennent à remercier les institutions suivantes : CDC Africa, AFENET, Centre de Formation et de recherche en Santé Publique de Lomé (CRFSP Lomé), le programme FETP I du Togo, la Division Santé Maternelle et Infantile et de la Planification Familiale, les prestataires du district de Kloto.
N’djao et Séwa Kokou ont développé le protocole de l’étude, ont effectué la collecte, le traitement et l’analyse des données, le développement et la rédaction du manuscrit. Peleke Mawaba Hilim, Binamlé Bagna, Rebecca Meye Kinde, Logte Sanwogou, Atèhèzi Adom et Yendouban Douti ont participé à la validation du protocole et à la révision du manuscrit. Wemboo Halatoko a participé à la rédaction et à la révision du manuscrit. Napo Guitcha Betèbe Dare, Lawouratou Okotan, Makilioubè Tchandana, Abram Amétépé Agossou ont participé à la révision du manuscrit. Didier Koumavi Ekouevi a validé le manuscrit final. Tous les auteurs ont lu et approuvé le manuscrit final.
Caractéristiques | Nombre d’abandon (N=430) | Nombre de femmes (N=1368) | Proportion (%) |
---|---|---|---|
Année d’adoption de la méthode | |||
2018 | 108 | 158 | 68,35 |
2019 | 62 | 92 | 67,39 |
2020 | 62 | 182 | 34,07 |
2021 | 85 | 445 | 19,10 |
2022 | 87 | 338 | 25,74 |
2023 | 26 | 153 | 16,99 |
Commune | |||
Kloto 1 | 339 | 883 | 38,39 |
Kloto 2 | 76 | 355 | 21,41 |
Kloto 3 | 15 | 130 | 11,54 |
Distance de la formation sanitaire | |||
<5 Km | 316 | 1008 | 31,35 |
≥5 Km | 114 | 360 | 31,67 |
Âge | |||
Moins de 20 | 63 | 204 | 30,88 |
20-24 | 117 | 358 | 32,68 |
25-29 | 104 | 337 | 30,86 |
30-34 | 85 | 249 | 34,14 |
35-39 | 41 | 147 | 27,89 |
40-44 | 12 | 56 | 21,43 |
45 et plus | 8 | 17 | 47,06 |
Niveau d’instruction | |||
Non Scolarisée | 83 | 219 | 37,90 |
Primaire | 186 | 563 | 33,04 |
Secondaire | 151 | 556 | 27,16 |
Universitaire | 10 | 30 | 33,33 |
Religion | |||
Catholique | 177 | 556 | 31,83 |
Protestante | 153 | 489 | 31,29 |
Animiste | 55 | 219 | 25,11 |
Musulmane | 45 | 94 | 47,87 |
Profession | |||
Ménagère | 207 | 660 | 31,36 |
Profession libérale | 177 | 557 | 31,78 |
Apprenante | 37 | 134 | 27,61 |
Employé de bureau | 9 | 17 | 52,94 |
Situation matrimoniale | |||
Mariée | 359 | 1155 | 31,08 |
Célibataire | 65 | 198 | 32,83 |
Divorcée | 5 | 13 | 38,46 |
Veuve | 1 | 2 | 50,00 |
Parité | |||
Nullipares et paucipares | 323 | 991 | 32,59 |
Multipares | 86 | 298 | 28,86 |
Grandes multipares | 21 | 79 | 26,58 |
Désir d’enfants supplémentaires | |||
Oui | 232 | 664 | 34,94 |
Non | 198 | 704 | 28,13 |
Méthodes contraceptives de longue durée choisies | |||
Implants | 384 | 1219 | 31,50 |
DIU | 46 | 149 | 30,87 |
Méthode choisie supérieure à la durée de protection souhaitée | |||
Non | 339 | 1173 | 28,90 |
Oui | 91 | 195 | 46,67 |
Circonstances d’adoption des méthodes contraceptives | |||
Routine | 315 | 1107 | 28,46 |
Journées portes ouvertes | 115 | 261 | 44,06 |
Facteurs | Abandon (n, %) | RPb (IC 95%) | RPa (IC 95%) | p-value | |
---|---|---|---|---|---|
Oui | Non | ||||
Âge | |||||
Plus de 25 ans | 220 (30,99) | 490 (69,01) | 1,0 [0,83-1,31] | ||
25 ans et moins (Réf) | 210 (31,91) | 448 (68,09) | 1 | ||
Milieu de résidence | |||||
Urbain | 145 (38,67) | 230 (61,33) | 1,5 [1,22-2,00] | 1,6 [1,27-2,17] | 0,002 |
Rural (Réf) | 285 (28,70) | 708 (71,30) | 1 | 1 | |
Multipares | |||||
Oui | 107 (28,38) | 270 (71,62) | 0,8 [0,63-1,06] | 0,8 [0,66-1,21] | 0,48 |
Non (Réf) | 323 (32,59) | 668 (67,41) | 1 | 1 | |
Désir d’enfants supplémentaires | |||||
Oui | 232 (34,94) | 432 (65,06) | 1,3 [1,09-1,72] | 1,3 [1,00-1,68] | 0,049 |
Non (Réf) | 198 (28,13) | 506 (71,87) | 1 | 1 | |
Méthode choisie supérieure à la durée de protection souhaitée | |||||
Oui | 91 (46,67) | 104 (53,33) | 2,1 [1,58-2,93] | 2,4 [1,71-3,48] | <0,001 |
Non (Réf) | 339 (28,90) | 834 (71,10) | 1 | 1 | |
Situation matrimoniale | |||||
En couple | 359 (31,09) | 796 (68,91) | 0,9 [0,66-1,23] | 1,0 [0,78-1,53] | 0,58 |
Vit seule (Réf) | 71 (33,33) | 142 (66,67) | 1 | 1 | |
Circonstances d’adoption des méthodes contraceptives | |||||
Journées portes ouvertes | 115 (44,06) | 146 (55,94) | 1,9 [1,50-2,61] | 2,3 [1,72-3,09] | <0,001 |
Routine (Réf) | 315 (28,46) | 792 (71,54) | 1 | 1 | |
Méthode de longue durée | |||||
Implants | 385 (31,50) | 835 (68,50) | 1,0 [0,71-1,48] | 1,5 [1,02-2,42] | 0,040 |
DIU (Réf) | 46 (30,87) | 103 (69,13) | 1 | 1 | |
Religion | |||||
Catholique et Musulmane | 222 (33,64) | 438 (66,36) | 1,2 [0,96-1,53] | ||
Autres religions (Réf) | 208 (29,38) | 500 (70,62) | 1 | ||
Niveau d’instruction | |||||
Avant le Secondaire | 269 (34,40) | 513 (65,60) | 1,3 [1,09-1,74] | 1,5 [1,21-2,00] | 0,0004 |
À partir du Secondaire (Réf) | 161 (27,47) | 425 (72,53) | 1 | 1 | |
Activité rémunérée | |||||
Oui | 186 (43,26) | 388 (41,36) | 1,1 [0,85-1,36] | 1,0 [0,84-1,38] | 0,518 |
Non (Réf) | 244 (56,74) | 550 (58,64) | 1 | 1 | |
DIU : Dispositif Intra-Utérin, RPb : Rapport de prévalence brut ; RPa : Rapport de prévalence ajusté |
Menu, Tables and Figures
Caractéristiques | Nombre d’abandon (N=430) | Nombre de femmes (N=1368) | Proportion (%) |
---|---|---|---|
Année d’adoption de la méthode | |||
2018 | 108 | 158 | 68,35 |
2019 | 62 | 92 | 67,39 |
2020 | 62 | 182 | 34,07 |
2021 | 85 | 445 | 19,10 |
2022 | 87 | 338 | 25,74 |
2023 | 26 | 153 | 16,99 |
Commune | |||
Kloto 1 | 339 | 883 | 38,39 |
Kloto 2 | 76 | 355 | 21,41 |
Kloto 3 | 15 | 130 | 11,54 |
Distance de la formation sanitaire | |||
<5 Km | 316 | 1008 | 31,35 |
≥5 Km | 114 | 360 | 31,67 |
Âge | |||
Moins de 20 | 63 | 204 | 30,88 |
20-24 | 117 | 358 | 32,68 |
25-29 | 104 | 337 | 30,86 |
30-34 | 85 | 249 | 34,14 |
35-39 | 41 | 147 | 27,89 |
40-44 | 12 | 56 | 21,43 |
45 et plus | 8 | 17 | 47,06 |
Niveau d’instruction | |||
Non Scolarisée | 83 | 219 | 37,90 |
Primaire | 186 | 563 | 33,04 |
Secondaire | 151 | 556 | 27,16 |
Universitaire | 10 | 30 | 33,33 |
Religion | |||
Catholique | 177 | 556 | 31,83 |
Protestante | 153 | 489 | 31,29 |
Animiste | 55 | 219 | 25,11 |
Musulmane | 45 | 94 | 47,87 |
Profession | |||
Ménagère | 207 | 660 | 31,36 |
Profession libérale | 177 | 557 | 31,78 |
Apprenante | 37 | 134 | 27,61 |
Employé de bureau | 9 | 17 | 52,94 |
Situation matrimoniale | |||
Mariée | 359 | 1155 | 31,08 |
Célibataire | 65 | 198 | 32,83 |
Divorcée | 5 | 13 | 38,46 |
Veuve | 1 | 2 | 50,00 |
Parité | |||
Nullipares et paucipares | 323 | 991 | 32,59 |
Multipares | 86 | 298 | 28,86 |
Grandes multipares | 21 | 79 | 26,58 |
Désir d’enfants supplémentaires | |||
Oui | 232 | 664 | 34,94 |
Non | 198 | 704 | 28,13 |
Méthodes contraceptives de longue durée choisies | |||
Implants | 384 | 1219 | 31,50 |
DIU | 46 | 149 | 30,87 |
Méthode choisie supérieure à la durée de protection souhaitée | |||
Non | 339 | 1173 | 28,90 |
Oui | 91 | 195 | 46,67 |
Circonstances d’adoption des méthodes contraceptives | |||
Routine | 315 | 1107 | 28,46 |
Journées portes ouvertes | 115 | 261 | 44,06 |
Tableau 1 : Caractéristiques sociodémographiques des utilisatrices des méthodes contraceptives de longue durée d‘action, district de Kloto, de 2018 à 2023
Facteurs | Abandon (n, %) | RPb (IC 95%) | RPa (IC 95%) | p-value | |
---|---|---|---|---|---|
Oui | Non | ||||
Âge | |||||
Plus de 25 ans | 220 (30,99) | 490 (69,01) | 1,0 [0,83-1,31] | ||
25 ans et moins (Réf) | 210 (31,91) | 448 (68,09) | 1 | ||
Milieu de résidence | |||||
Urbain | 145 (38,67) | 230 (61,33) | 1,5 [1,22-2,00] | 1,6 [1,27-2,17] | 0,002 |
Rural (Réf) | 285 (28,70) | 708 (71,30) | 1 | 1 | |
Multipares | |||||
Oui | 107 (28,38) | 270 (71,62) | 0,8 [0,63-1,06] | 0,8 [0,66-1,21] | 0,48 |
Non (Réf) | 323 (32,59) | 668 (67,41) | 1 | 1 | |
Désir d’enfants supplémentaires | |||||
Oui | 232 (34,94) | 432 (65,06) | 1,3 [1,09-1,72] | 1,3 [1,00-1,68] | 0,049 |
Non (Réf) | 198 (28,13) | 506 (71,87) | 1 | 1 | |
Méthode choisie supérieure à la durée de protection souhaitée | |||||
Oui | 91 (46,67) | 104 (53,33) | 2,1 [1,58-2,93] | 2,4 [1,71-3,48] | <0,001 |
Non (Réf) | 339 (28,90) | 834 (71,10) | 1 | 1 | |
Situation matrimoniale | |||||
En couple | 359 (31,09) | 796 (68,91) | 0,9 [0,66-1,23] | 1,0 [0,78-1,53] | 0,58 |
Vit seule (Réf) | 71 (33,33) | 142 (66,67) | 1 | 1 | |
Circonstances d’adoption des méthodes contraceptives | |||||
Journées portes ouvertes | 115 (44,06) | 146 (55,94) | 1,9 [1,50-2,61] | 2,3 [1,72-3,09] | <0,001 |
Routine (Réf) | 315 (28,46) | 792 (71,54) | 1 | 1 | |
Méthode de longue durée | |||||
Implants | 385 (31,50) | 835 (68,50) | 1,0 [0,71-1,48] | 1,5 [1,02-2,42] | 0,040 |
DIU (Réf) | 46 (30,87) | 103 (69,13) | 1 | 1 | |
Religion | |||||
Catholique et Musulmane | 222 (33,64) | 438 (66,36) | 1,2 [0,96-1,53] | ||
Autres religions (Réf) | 208 (29,38) | 500 (70,62) | 1 | ||
Niveau d’instruction | |||||
Avant le Secondaire | 269 (34,40) | 513 (65,60) | 1,3 [1,09-1,74] | 1,5 [1,21-2,00] | 0,0004 |
À partir du Secondaire (Réf) | 161 (27,47) | 425 (72,53) | 1 | 1 | |
Activité rémunérée | |||||
Oui | 186 (43,26) | 388 (41,36) | 1,1 [0,85-1,36] | 1,0 [0,84-1,38] | 0,518 |
Non (Réf) | 244 (56,74) | 550 (58,64) | 1 | 1 | |
DIU : Dispositif Intra-Utérin, RPb : Rapport de prévalence brut ; RPa : Rapport de prévalence ajusté |
Tableau 2 : Facteurs associés à l’abandon des méthodes contraceptives de longue durée d’action chez les femmes utilisatrices dans le district sanitaire de Kloto de 2018 à 2023